Les notions pédagogiques
des Echecs
Pour apprendre il faut s’estimer et estimer les
autres.
Il faut aussi que l’objet de l’apprentissage soit
valorisant et le cadre de l’apprentissage plaisant.
Ludiques, les échecs sont aussi réputés pour être
difficiles et leur pratique favorise une image de soi positive.
Pas besoin d’être un petit génie des mathématiques
pour s’y adonner : même les enfants ou adolescents en situation de quasi échec scolaire cette fois... sont susceptibles d’y parvenir.
Dès lors, une fois la confiance en soi restaurée,
les échecs ouvrent la voie vers d’autres apprentissages d’autant plus
facilement qu’ils mobilisent des compétences utiles dans toutes les matières.
Bref inventaire des capacités mises en œuvre par
les échecs :
Vigilance et concentration
Observer pour analyser les positions. C’est la
règle d’or du joueur avant chaque coup.
Toute erreur peut lui être fatale et il doit
envisager l’ensemble des actions possibles, les siennes comme celles de son
adversaire.
Et aussi peser les conséquences de chacune.
Pas de réponse impulsive donc, mais de la
réflexion et de la concentration.
Structurer l’espace, élaborer
Mettre en mouvement dans sa tête les pièces selon
des lignes horizontales, verticales, et diagonales et apprécier les
conséquences des ces mouvements.
Cette gymnastique à l’œuvre aux échecs permet au
jeune de structurer l’espace, d’anticiper des mouvements, de se les
représenter.
Face au problème posé par la position des pièces
sur l’échiquier, le joueur élabore une réponse, concrétisée dans le coup qu’il
va jouer.
L’obligation d’attendre entre deux coups que
l’adversaire ait joué lui permettra d’approcher non seulement la notion
d’espace, mais aussi celle du temps.
Imaginer, anticiper
Face aux pièces restantes sur l’échiquier,
l’enfant doit concocter une stratégie afin de venir à bout des pièges sur sa
route et accéder à la victoire.
Cette stratégie fait appel à son imagination pour
anticiper les coups à mettre en œuvre.
Engager sa responsabilité
La règle est intangible : impossible de revenir
sur un coup joué.
La responsabilité de chacun est donc engagée.
Si le coup est mauvais, il faut en assumer les
conséquences.
Rien de tel pour comprendre le lien entre la cause
et l’effet !
Et comme la règle imposée vaut pour les deux
joueurs, tous deux sont obligés de la respecter. Et ce faisant de respecter
l’autre.
C’est un impératif, sinon le jeu est impossible.
Mémoire et créativité
Etudier un problème aux échecs. Analyser des
parties. Comprendre des ouvertures.
L’apprentissage développe les capacités
mémorielles, et les connaissances s’accumulent dans une mémoire à long terme.
Des études montrent que la reconnaissance d’une
position de pièce déjà rencontrée ailleurs est d’autant plus aisée que le
joueur est confirmé.
L’enfant suit la même voie : au début, il
s’attache aux lignes, aux colonnes, aux rangées, mais plus son expérience
s’enrichit et plus il est sensible aux configurations face à lui.
Il les reconnaît pour les avoir déjà croisées.
La créativité de ses stratégies s’enrichit au gré
de sa mémoire.
Autrement dit : plus on acquiert et mieux on crée.
Logique et esprit de synthèse
Développer une stratégie aux échecs, c’est mettre
en œuvre un raisonnement par hypothèse.
Autrement dit recourir à un raisonnement
scientifique.
Le jeu ouvre la voie à de nombreuses applications
mathématiques, arithmétiques, géométriques.
Notamment les fins de partie, avec ces finales de
pions qui mènent tout droit à l’étude de théorèmes.
Apprendre à travailler
Un enfant qui accroche aux échecs va rapidement
demander des conseils. Sa formation, il va la prendre en charge en se plongeant
dans des manuels ou en s’inscrivant dans un club.
Sachant qu’il apprend plus de ses erreurs que des
ses succès, ce sont ses propres capacités intellectuelles qui se construisent
ainsi peu à peu.
Pour en savoir plus sur l’utilisation des échecs
comme outil pédagogique, vous pouvez consulter les ouvrages d’Alain Noble (éd.
CRDP de Poitou-Charentes ) : « Le Jeu d’échecs à l’Ecole » et « Le Jeu
d’échecs, un outil pour les élèves de l’école et du collège ».
www.jeu-echecs.bnpparibas.com / KIT ENSEIGNANTS /
ECHECS AU PRIMAIRE
PARLEMENT EUROPÉEN 2009 -
2014 30.11.2011 0050/2011
DÉCLARATION ÉCRITE
déposée conformément à l'article
123
du règlement sur
l'introduction du programme
"Le jeu d'échecs à l'école"
dans les systèmes
éducatifs de l'Union
Slavi Binev, John
Attard-Montalto, Nirj Deva, Mario Mauro, Hannu Takkula
Échéance: 15.3.2012
DC\882707FR.doc PE477.301v01-00
FR FR
Unie dans la diversité 0050/2011
Déclaration écrite sur l'introduction du programme
"Le jeu d'échecs à l'école" dans les systèmes éducatifs de l'Union
Le Parlement européen,
- vu les articles 6 et 165 du traité sur le
fonctionnement de l'Union européenne,
- vu l'article 123 de son règlement,
A. considérant que, aux termes de l'article 6 du
traité FUE, le sport est l'un des domaines dans lesquels "l'Union dispose
d'une compétence pour mener des actions pour appuyer, coordonner ou compléter
l'action des États membres" ;
B. considérant que le jeu d'échecs est un sport
accessible aux enfants de toutes les catégories sociales et que ce jeu pourrait
contribuer à la cohésion sociale et à la réalisation d'objectifs de politique
générale, tels que l'intégration sociale, la lutte contre la discrimination, la
réduction du taux de criminalité et même la lutte contre différentes formes
d'addiction ;
C. considérant que, indépendamment de l'âge de
l'enfant, le jeu d'échecs peut améliorer sa concentration, sa patience et sa
persévérance ; qu'il peut développer son sens de la créativité, son intuition,
sa mémoire, sa capacité d'analyse et ses compétences décisionnelles ; que le
jeu d'échecs permet également d'apprendre la détermination, la motivation et l'esprit
sportif ;
1. demande à la Commission et aux États membres de
soutenir la mise en oeuvre du programme "Le jeu d'échecs à l'école"
dans les systèmes éducatifs des États membres de l'Union ;
2. demande à la Commission de porter l'attention
requise, dans sa prochaine communication sur le sport, au programme "Le
jeu d'échecs à l'école" et d'y allouer suffisamment de fonds à compter de
2012 ;
3. demande à la Commission de prendre en
considération les résultats des études relatives aux effets de ce programme sur
le développement de l'enfant ;
4. charge son Président de transmettre la présente
déclaration, accompagnée du nom des signataires à la Commission et aux
parlements des États membres.
PE477.301v01-00 2/2 DC\882707FR.doc
FR
Qui y a-t-il de si
déterminant dans le déplacement d’un cavalier sur l’échiquier ?
Quand deux joueurs
s’affrontent au dessus de l’échiquier, ils ne font pas que jouer aux échecs,
ils étudient un monde pour en découvrir un autre. L’art des échecs développe la
dextérité intellectuelle indispensable à la survie de notre société. Analyser,
prévoir, calculer, reconsidérer, mettre sur pied une stratégie, évaluer,
ordonner, raisonner de manière indépendante, réfléchir de manière convergente
sont autant de disciplines nécessaires aux échecs et qui font progresser la
civilisation.
Pour comprendre
les interactions complexes et entrecroisées, il faut résoudre les problèmes
étape par étape. Il faut appréhender la situation par couches, en évaluant
plusieurs facteurs simultanément, tout en développant, grâce à n entraînement
régulier et à l’accumulation d’expériences, une capacité d’analyse qui devient
instinctive.
En nous mettant
continuellement au défi, en nous forçant à résoudre des casse-tête compliqués
avec obstination, en nous confrontant à des situations uniques, les échecs sont
une source de courage et d’imagination. C’est un peu plus qu’un jeu, et nous
sommes plus que des pions sur un échiquier.
Les leçons des
échecs s’appliquent dans tous les domaines et sur tous les terrains, d’une
table d’échecs à celle d’un conseil
d’administration, de l’échange de Fous à celui d’actons en bourse. Vos
convictions profondes déterminent vos engagements, qui à leur tour déterminent
vos actes. Par conséquent, si vous croyez en ce que vous faites, vous ne pouvez
que réussir.
MA
VIE ET LES ECHECS.
Mon quotidien était bien fade, ennuyeux.
Vint un jour où je découvris le roi des jeux.
La maîtrise ne s’en avéra pas aisée ;
Mais à force de patience, j’y arrivai.
Et depuis, je ne l’ai nullement regretté.
Devant les soixante-quatre cases carrées,
Mon esprit se libère et prend son envol,
Le rêve et la réalité convolent :
Je deviens tour à tour : le preux Chevalier
Qui pour la gloire de son Roi est sacrifié !
La douce Dame est reine chaleureuse,
Qui au combat n’est ni pleutre ni peureuse !
Le valeureux Fou pas si fou que cela,
Qui attaque et défend comme un naja !
La très grande Tour, muraille de fer et d’airain,
Qui abrite et protège son souverain !
Mais parfois, je ne suis que les petits Pions,
Petits parmi les grands sans être poltrons,
Qui traversent, main dans la main, le champ de guerre,
Très fièrement sans regarder en arrière !
Je ne suis pas devenu après bien des rondes
Le champion d’Afrique ou du monde,
Mais les Echecs ont rendu ma vie excitante,
Et ils remplissent mes heures de farniente.
Enyonam Séwa FUMEY